Exposition : James Turrell

Un couple qui respire

Le couple qui respire celui où les partenaires sont libres. Ils sont donc alliés et appuient leurs projets et rêves mutuels, qu’ils soient partagés ou non.

Comment faire pour bâtir une relation qui respire?

Deux éléments sont primordiaux à la construction d’une relation qui respire : d’abord des moments d’intimité (physiques, psychologiques et/ou sexuels) avec soi-même et ensuite avec l’autre.

Nous avons donc besoin, en priorité, de deux individus qui se construisent individuellement et qui ont intérêt à s’appuyer dans leur développement mutuel.

On bâtit une relation qui nous ressemble et qui répond à nos besoins, et non pas ceux que la société nous dicte. Cela ne signifie pas qu’en bout de ligne, notre relation ne ressemblera pas à ce qui est communément représenté en société, mais la base sur laquelle nous appuyons pour développer notre relation ne sera pas, d’emblée, conforme aux conventions sociales.

En d’autres mots, nous ne sommes pas en couple pour ressembler aux autres ou pour correspondre à ce que les autres veulent de nous.

Il faut donc faire preuve d’autonomie pour apprendre à se connaître et bâtir une relation concordante avec ce que nous sommes.

Beaucoup de flexibilité et d’ouverture à soi et à l’autre

Il va de soi qu’une connexion amoureuse aujourd’hui gagnera à se construire avec douceur et avec souplesse. Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. L’idée ici n’est pas de ne jamais ressentir d’inquiétudes ou d’émotions négatives face à l’autre mais plutôt d’apprendre à les identifier, à les apprivoiser et s’y adapter dans le respect de soi-même. L’objectif est que ces ressentis dérangeants deviennent, au fil du temps et à l’aide d’un travail sur nos propres perceptions (subjectives et parfois erronées ou généralisées), plus acceptables.

Des obstacles personnels en cheminement

Des blocages et résistances de la pensée, parfois appelés dysfonctions cognitives, font naturellement obstacle en chemin : « un couple devrait … », « En relation il faut … », etc.

Encore une fois, ces incitatifs sont souvent peu utiles, voire nocifs à la construction d’une relation saine car ils dictent d’emblée à quoi doit ressembler un couple. Or, ce que l’on cherche est davantage à encourager la motivation de ceux ou celles qui veulent se connecter et être ensemble.

Selon la théorie de l’autodétermination, pour être motivé.e intrinsèquement, nos besoins d’autonomie, de compétence et d’appartenance doivent être comblés. On gagne donc à la fois à sentir que la volonté est entièrement nôtre (autonomie), que nos initiatives donnent des résultats positifs, qu’on arrive à évoluer (structuré), et qu’on a un excellent lien de confiance avec notre partenaire (impliqué).

Combien exigerez-vous de vous- même ? Et bien rien ne sert de pousser l’autre dans des directions qui ne l’intéressent pas, ou même de le.la devancer. Vous risqueriez de vous épuiser et d’accumuler de l’amertume. Vaut mieux rester concentré.e sur votre propre bien-être et vos objectifs personnels. Si votre partenaire est ouvert.e à faire respirer la relation, vous pouvez introduire plus de jeu afin de la rendre plus ludique, moins prévisible.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de penser sa relation, les besoins de chacun étant multiples et appelés à évoluer au fil du temps. Il est toutefois important que les deux individus continuent d’évoluer sur une base personnelle afin de pouvoir se retrouver et nourrir leur relation en retour.

Anxiogène tout ça?

Oui mais tellement profitable! L’anxiété n’est pas une mauvaise chose, surtout lorsqu’elle se présente à des niveaux gérables.

En d’autres mots, si elle n’est pas paralysante, cette émotion peut constituer une motivation à aller plus loin, un peu comme dans un cadre professionnel par exemple (un boss exigeant mais communicatif et validant nous aidera souvent à nous améliorer, tant que les règles de respect sont appliquées).

Du temps et beaucoup de patience, avec soi et avec l’autre

Si le monde s’est construit en 7 jours, il prend toute une vie pour apprendre à bien se connaître et à « maitriser notre machine ». Et les autres sont essentiels dans ces apprentissages, car c’est à leur contact que nous réagissons et trouvons des opportunités de grandir.

Un accompagnement sera souvent nécessaire, ou tout au moins bénéfique, pour démystifier nos incongruences et nous aider à les résoudre.

N’hésitez pas à aller chercher de l’aide auprès d’un.e professionnel.le qualifié.e avec qui vous vous sentirez en confiance.

Bon courage!

Bonnes découvertes!

 

Caroline xx


Publié le

par

Catégorie(s) :

Étiquettes :