4 mythes au sujet de l’orgasme féminin

Mythe 1 : Les femmes jouissent moins facilement que les hommes

Ce n’est pas qu’elles jouissent moins facilement, c’est que la sexualité des femmes est plus tabou et souvent moins connue que celle des hommes. Tant les femmes que leurs confrères masculins se sentent souvent moins outillés face à la sexualité féminine. Ceci peut notamment s’expliquer par le fait que certaines femmes ont moins exploré leur corps que les membres du sexe opposé. Certains gagneraient aussi à en apprendre davantage sur le fonctionnement du corps de la femme (en se basant sur des sources fiables! : <a href="http://www discover this info here.masexualite.ca »>masexualité.ca, articles rédigés par un-e sexologue ou autre professionnel de la santé certifié en santé sexuelle, etc).

Mythe 2 : Il existe 2 types d’orgasmes : l’orgasme vaginal et l’orgasme clitoridien

Bien que le propos soit encore sujet de discorde, plusieurs chercheurs soutiennent que l’orgasme vaginal n’existe pas. C’est plutôt la stimulation de la partie interne du clitoris, invisible à l’œil, qui déclencherait cette jouissance, émettrice de sensations de plaisir au niveau du vagin. En effet, le capuchon du clitoris ne constitue que la pointe du iceberg d’un organe sexuel beaucoup plus vaste qu’on ne le croit. L’orgasme vaginal et clitoridien proviendraient donc tous deux de la stimulation du clitoris.

Mythe 3: L’orgasme clitoridien est inférieur à l’orgasme dit vaginal 

Un orgasme est un orgasme, peu importe sa forme. Croire que l’un est supérieur à l’autre revient à dire que les pommes sont meilleures que les oranges : ce n’est ni vrai, ni faux; cela dépend des personnes et des saisons!

Si l’orgasme dit vaginal est percu comme étant supérieur à l’orgasme clitoridien, c’est principalement pour des raisons culturelles. La croyance que la pénétration du pénis dans le vagin suivie d’un orgasme constitue l’apogée de la rencontre sexuelle provient entre autres de certains dogmes judéo-chrétiens qui soutiennent que le sexe ne devrait se pratiquer qu’à des fins reproductives. La pénétration, suivie de l’éjaculation étant le meilleur moyen de concevoir, plusieurs continuent d’attribuer à cet acte, une connotation sacrée. Freud, le père de la psychanalyse, n’a pas non plus aidé la cause en associant l’orgasme clitoridien à l’immaturité et à la frigidité féminine.

Ainsi, aucune des déclarations ayant visé à rehausser la place de l’orgasme appelé vaginal par rapport à son confrère clitoridien repose sur des faits vérifiables empiriquement. Elles dérivent plutôt d’une idéologie androcentrée qui veut que le plaisir des femmes ne puisse venir que de l’homme. Le clitoris étant à la source des divers types d’orgasmes, il ne sert à rien de tenter d’hiérarchiser les diverses sensations qu’il peut émettre. La sexualité risquerait alors de prendre des airs de performance et vous ferait perdre de vue, sa principale raison d’être : le plaisir.

Mythe 4 :  L’orgasme dit vaginal provient toujours de la pénétration

On sait aujourd’hui que c’est la stimulation du clitoris, un organe beaucoup plus gros qu’il ne semble l’être à priori, qui est à l’origine de la jouissance sexuelle chez la femme. Plusieurs parties de ce clitoris, dont la plus connue repose à la jonction supérieure (au sommet) des grandes et des petites lèvres, peuvent être stimulées manuellement et procurer à la femme, des sensations variées. Le pénis est donc loin de posséder l’exclusivité des orgasmes féminins.

L’orgasme ne gagne jamais à être vu comme une obligation. Mon conseil de sexologue? Apprenez plutôt à apprécier pleinement les sensations que votre corps vous procure. Mesdames, vous avez la chance d’être dotées du seul organe du corps humain entièrement consacré au plaisir. Alors, profitez-en !


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